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L’accord intervient à un moment où le groupe d’opérateurs basé au Royaume-Uni est sous la pression des investisseurs pour améliorer ses performances

Cette semaine, Vodafone a annoncé avoir accepté de vendre sa filiale hongroise, Vodafone Hongrie, pour environ 1,7 milliard d’euros.

Le groupe d’opérateurs vendra 100% de son unité hongroise au nouveau venu hongrois 4iG et à Corvinus, une holding détenue par l’Etat hongrois. 4iG détiendra une participation de 51 % dans l’entreprise, Corvinus détenant les 49 % restants.

L’accord a été révélé pour la première fois en août de l’année dernière et devrait être officiellement conclu plus tard ce mois-ci.

« Cette combinaison établit un opérateur convergé à grande échelle pour les communications mobiles et fixes et soutient l’objectif du gouvernement hongrois de créer un champion national des technologies de l’information et des communications », a expliqué la PDG par intérim de Vodafone, Margherita Della Valle. « L’entité combinée augmentera la concurrence et accélérera les investissements dans la numérisation en cours de la Hongrie. »

Selon Vodafone, le produit de la vente sera utilisé pour rembourser la dette.

En fait, cette aubaine ne pouvait pas mieux tomber. La société a subi des pressions importantes de la part des investisseurs pendant des années pour redresser la situation et soutenir le cours des actions, mais n’a rencontré que peu de succès.

Le problème a atteint son paroxysme en janvier 2022, lorsque «l’investisseur activiste» et actionnaire principal Cevian Capital a appelé Vodafone à se restructurer et à être plus agressif dans sa recherche de consolidation sur des marchés hautement concurrentiels.

Un an plus tard, cependant, et les perspectives de Vodafone semblent sensiblement les mêmes. Malgré le succès de la scission et de la vente partielle de l’infrastructure de tours européennes de la société sous la forme de Vantage Towers, ainsi qu’une fusion naissante avec Three au Royaume-Uni, le cours de l’action du groupe a continué de stagner.

En conséquence, début décembre, Vodafone a annoncé que le PDG Nick Read quitterait ses fonctions à la fin de l’année, n’ayant pas réussi à atteindre l’ampleur de la consolidation qu’il défendait depuis si longtemps.

Sous son mandat de quatre ans, la valeur des actions de Vodafone avait chuté de près de 50 %.

Della Valle, directrice financière de l’entreprise, occupe le poste de PDG par intérim jusqu’à ce qu’un remplaçant soit trouvé.

4iG, d’autre part, a fait sensation sur le marché hongrois au cours de la même période. Soutenu par le milliardaire Lőrinc Mészáros, un proche du Premier ministre Viktor Orbán, 4iG s’est lancé dans une vague d’acquisitions dans les Balkans, visant à devenir une grande puissance des télécommunications et le deuxième opérateur en Hongrie.

Avec l’acquisition de Vodafone Hongrie, la société se rapproche un peu plus de cet objectif, en créant un opérateur convergé capable de fournir des services haut débit fixes, de télévision payante et mobiles à l’échelle nationale.

« L’acquisition de Vodafone Hongrie ouvre un nouveau chapitre sur le marché hongrois des télécommunications. C’est le premier groupe d’info-communications en près de trente ans qui peut fonctionner comme un opérateur convergent majoritairement hongrois », a déclaré Gellért Jászai, président de 4iG.

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